la pièce au four à pain

Chaque fois que j'acquiers une maison en ruines (j'en suis à ma deuxième restons modeste...) il y a un four à pain!           je ne sais pas pourquoi, mon destin sans doute.                                                    

Cette pièce avait fini par être la remise sombre aux 2 volets toujours fermés donnant sur la rue principale du village.

A été entreposé du matériel d'agriculture: lames de charrues, planches, sacs, vieilles planches, tonneaux, cruches...

J'ai dû tout évacuer ! quel boulot! pièce dont j'avais évalué dés le départ le potentiel, mais j'étais bien la seule. Tous les visiteurs amis  me disaient qu'elle était malsaine. Faut dire à sa décharge qu'une couche de suie noircissait tous ses murs chaulés.

Il a m'a fallu trois mois à coup de massue, aidée du fils d'un ami,pour faire tomber l'enduit ancien de 2 couches (chaux et platre patiné) et faire apparaître les moellons.

J'ai tout sacrifié au modernisme dans cette pièce sauf le mur intérieur côté couloir laissé à nu en moellons,dont j'ai jointé les pierres puis chaulé, et le four.

Tout le reste a été assaini, doublé y compris le vieux plafond en bois qui s'affaissait.

Cette pièce est devenue lumineuse comme une cathédrale.  Je n'ai jamais plus fermé les volets.

J'ai remplacé les 2 fenêtres en bois, puis  j'ai apposé une pellicule fine auto adhésive de couleurs, imitant le vitrail sur les vitres.

Le soleil qui chauffe cette façade de la maison en fin d'après midi, revisite cette pièce avec sa chaleur et luninosité. Et c'est un nouveau miracle.

Les mêmes amis me disent que cela devient leur pièce préférée! pari gagné...